Rareté des vestiges

Des tegulae, un nom et quelques articles dans la littérature

Paradoxalement, les vestiges de ma propre époque sont quasi absents, mais croyez-moi vous n’êtes pas assez attentifs, votre regard manque singulièrement d’acuité.

Si des fondations gallo-romaines dans le pays de Cunlhat ne semblent laisser planer de doutes chez les différents auteurs, force est cependant de constater que les vestiges particuliers à cette époque sont rares et peu démonstratifs. Ce sont surtout les noms de lieux, la toponymie, qui rendent probable cette présence.

Néammoins quelques découvertes fortuites de tuiles à rebord (tegulae) à Auzelles, Cunlhat, Tours … donnent des indices bien que ces dernières furent fabriquées jus qu’à l’époque moderne. Il nous manque l’information fiable que pourraient nous donner certains objets comme la céramique sigillée trop rarement découverte. Il va falloir ouvrir l’oeil et comme souvent avoir de la chance.

Cette chance certains semblent l’avoir eue, un article (XXXX) signale une mosaïque qui pourrait bien provenir de ma villa de Cumiliacum et dont on ne connait absolument rien à Cunlhat ! Si quelqu’un de charitable pouvait nous renseigner à ce sujet!

Ambroise Tardieu dans son inventaire du Puy-de-Dôme nous parle d’un temple fouillé à Tarragnat d’Auzelles, il en décrit même le mobilier dont plus personne ne sait ce qu’il a bien pu devenir. Il aurait été trouvé un vase en argent portant inscrition « Bassolus … fils de Bassinus … « . Sacré Bassinus qui craignait les foudres du ciel. La référence à Taranis le Dieu Gaulois ne manque pas de sel dans cette affaire. Dommage que votre serviteur Cumilius ait la mémoire qui flanche. A mon âge ….

D’autant plus que TARDIEU se trompe de Tarragnat car il s’agit de celui de Courpière ! Ainsi, « le site de Tarragnat (en bordure de Dore NDLR), dont le nom évoque celui de Taranis, sans qu’il soit possible aujourd’hui de lui attribuer une origine antique , a livré plusieurs objets témoignant de l’existence, en ce lieu d’un sanctuaire: en particulier un plat en argent servant aux libations portant une dédicace votive au dieu Mars Randosatis. L’épithète Randosatis pourrait faire référence à la grande ou la longue frontière, cela s’accorderait bien à la situation du lieu : au pied du massif des Monts du Forez, qui délimitait la frontière entre les territoires des Arvernes et des Ségusiaves. Ce site a, plus récemment, livré un luxueux manche de patère en argent et d’autres objets révélant son importance. Un sanctuaire y existe sans nul doute mais peut être aussi une station routière ».1


BIBLIOGRAPHIE

1 -Bernard CLEMENCON
Extrait de la communication donnée à l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Clermont le mercredi 3 décembre 2008.